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Comment trouver, et quitter, le bon thérapeute ? Partie 1

- Julie BOUCHONVILLE

Comment trouver, et quitter, le bon thérapeute ? Partie 1

Comment identifier si un thérapeute nous convient ? Comment savoir si l’on pourra collaborer et progresser avec cette personne ? Comment déterminer quand quitter une relation thérapeutique ?

Examinons la question ensemble.

 

Identifier le besoin

On n’a pas toujours besoin d’un thérapeute — psychologue, psychiatre ou autre — pour les mêmes raisons. Une adulte autiste qui vit bien avec son neurotype mais souffre d’une phobie des insectes insupportable n’aura pas les mêmes attentes vis-à-vis d’un nouveau thérapeute qu’un adolescent en quête de diagnostic afin de mettre en place un suivi complexe et de pouvoir faire reconnaître un handicap.

Identifier le besoin auquel ce thérapeute va répondre, et la durée du suivi envisagé, permet déjà de déblayer le terrain. On peut considérer un praticien spécialisé dans les thérapies brèves pour ce qu’on imagine être — mon lecteur l’aura vu venir — une thérapie brève. On peut éliminer le spécialiste dont le cabinet se situe à deux heures de route pour un suivi de longue durée avec des séances hebdomadaires. On peut formuler un projet et une demande précise afin de répondre avec clarté à la personne qui ne manquera pas de demander pourquoi on vient la consulter.

 

Quelles qualités pour le thérapeute d’un patient autiste ?

Il est judicieux d’identifier les qualités importantes à posséder — ou à éviter. Par exemple, le patient préfère-t-il un praticien qui a une approche décontractée, ou au contraire une certaine austérité médicale lui semble-t-elle plus appropriée ? Préfère-t-il qu’on partage avec lui les détails neurologiques qui sous-tendent les phénomènes comportementaux qu’il observe dans son quotidien, ou veut-il se concentrer uniquement sur l’amélioration des symptômes ? Aime-t-il chercher la cause des problèmes, ou ne veut-il connaître que leurs solutions ? Quel niveau de pseudoscience[1] apprécie-t-il ?

Plus simplement, le patient préfère-t-il travailler avec un homme ou avec une femme ? Avec un thérapeute qui sort de l’école, plein de dynamisme et peu expérimenté, ou plutôt en fin de carrière, ayant déjà tout vu et dont les connaissances n’ont peut-être pas été mises à jour ces cinquante dernières années ?

 

Faire une liste de qualités ou de prérequis attendus chez un thérapeute permet de clarifier l’image que l’on se fait de la « bonne figure thérapeutique ». L’idée n’est pas de pouvoir ensuite faire du « shopping de thérapeute », rejetant quiconque ne correspond pas à l’image idéale qui a été ainsi créée, mais plutôt de se rendre compte de ce qui est le plus important, et ainsi de ne pas perdre de temps avec un thérapeute qui s’éloignerait trop du modèle dessiné.

Je ne prétends pas ici qu’un thérapeute qui ne correspondrait pas trait pour trait à l’image que s’est faite le patient serait totalement inefficace, mais simplement, quand on apprécie un certain type de dynamique relationnelle, un type très différent sera moins congruent, et la thérapie, plus difficile à mettre en place.

 

Donner les clefs au thérapeute

Chaque thérapeute a sa propre personnalité, sa propre école de pensées, ses propres familles méthodologiques dont il pense qu’elles sont les plus efficaces. Aucun thérapeute n’est convaincu d’être la personne parfaite pour soigner tous les humains.

Cela signifie qu’il est utile pour tout le monde, patient comme soignant, de démarrer un suivi en ayant un ordre d’idée non seulement des résultats espérés, mais aussi, si on le sait, des choses qui pourraient nous aider à les atteindre. Je n’entends pas, par là, que les patients devraient démarrer leurs relations thérapeutiques en affirmant quelque chose comme « J’ai un souci de dysrégulation émotionnelle, je pense que de la thérapie comportementale dialectique serait pile ce qu’il me faut », mais plutôt que si cela est connu, un patient pourrait expliquer pourquoi il vient et comment son thérapeute peut rendre leur relation aussi efficace que possible. Par exemple :

- « Je vous consulte parce que je pense que j’ai un trouble anxieux généralisé, et je préfère mentionner tout de suite que je ne me suis pas bien entendu avec ma psy précédente, parce qu’elle avait une approche très psychanalytique et ça ne fonctionnait pas du tout. »

- « Je viens vous voir parce que je pense être autiste, les tests de dépistage que j’ai fait vont dans ce sens, et avant qu’on commence, je préfère que vous sachiez que je suis quelqu’un qui a besoin qu’on explique beaucoup les choses, ça m’aide vraiment à comprendre ce qui se passe si vous me dites pourquoi vous me posez telle question ou comment tel test va montrer si j’ai telle aptitude. »

 

Fournir ce genre d’informations permet de fluidifier la relation, le thérapeute pouvant s’adapter, ou de limiter la perte de temps : le thérapeute ne pense pas pouvoir s’adapter à la requête et redirige le patient vers un tiers.

 

La semaine prochaine, nous aborderons la question de la fin de la thérapie : comment, et quand, bien quitter son psy ?

 

[1]Par exemple, Ananas pourrait apprécier que son psychiatre lui recommande le shiatsu, considérant qu’il s’agit là de la preuve d’une certaine ouverture d’esprit, alors que Myrtille détestera ce qu’elle interprétera comme un manque de sérieux et de crédibilité.


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